Praktica, B200 (MàJ juin 22)
En 1979 le Praktica B200 est une rupture dans l’histoire de la marque.
Il est en effet le premier appareil électronique, automatique débrayable à monture à baïonnette équipé pour recevoir un moteur d’entrainement. Son style compact est moderne et son revêtement original.
La génèse du B200 prend racine dans les modèles innovants, EE, EE2 et VLC2, qui ont reçu des obturateurs électroniques, des freins de miroirs progressifs, des couplages photométriques à pleine ouverture et des contacts électriques.
A partir de ces innovations Praktica va créer un boitier moderne motorisable, recevant une cellule moderne (Gallium), un affichage led dans un viseur lumineux et une nouvelle monture B.
Exit le 42 à vis et place à une baïonnette de grand diamètre, assez proche du dessin Pentax, verrouillable en 1/5 de tour. Un ergot bien placé permet de déverrouiller l’optique sans problème. De même la précision du couplage permet la lecture du diaphragme dans le viseur.
L’affichage des vitesses est assuré par Led et la visée est claire avec un verre de visée fin. La mise au point s’effectue avec un stigmomètre à champ coupé 45°
L’obturateur électronique permet des vitesses de 40s à 1/1000 en automatique et la synchro est au 1/90. Un moteur à 2 images secondes est disponible
La gamme optique est variée et de qualité : Pentacon et Jena (du 20mm au 300mm). Un adaptateur permet de monter les optiques M42.
Praktica a donc créé un compact réflex grand public, moderne apte à concurrencer les productions japonaises. Le frein sera la nouvelle monture (qui oblige à se rééquiper et ne sera guère reprise par les opticiens tiers).
Le revêtement lui fait un peu cheap et a une fâcheuse tendance à se décoller (mais les revêtements synthétiques de l’époque ne sont pas tous très stables) .
Une gamme d’objectifs nommés Prakticar et même Carl Zeiss ainsi que des accessoires en faisaient un système complet.
Praktica déclinera le B200 en plusieurs versions. En voici les plus courantes
B100 : Version sortie en 1982 : Version économique du B200. Tout automatique. L’obturateur va de 1sec à 1/1000 et l’affichage perd ses leds au profit d’un aiguille suiveuse.
BMS : 1989, Version semi-automatique à cellule CS. Existe en Revue BC2
BM : Version sortie en 1989. BMS sans retardateur
BC1 : Identique au B200 mais pouvant recevoir un flash asservi avec rappel de charge dans le viseur.
BC auto : Version export du B100 sortie en 1982
Avec le recul on peut penser que Pentacon avait l’ambition de devenir un acteur mondial de la photographie moderne. En ligne de mire Nikon et autres grandes marques converties aux appareils bourrées d’électronique fiable et de mesures de lumières précises. La rivalité avec Contax (Kyocera) a certainement été un moteur.
Malheureusement le B200 ne s’est pas imposé face à ses concurrents. Image moins prestigieuse, crainte pour la fiabilité, aspect moins attrayant, nouvelle monture ? Un peu de tout cela certainement.